Crise grecque: un accord technique mais pas encore politique

A Bruxelles, lors d’une conférence de presse ce 11 août en fin de matinée, la Commission européenne a évoqué un accord technique autour du troisième plan d’aide à la Grèce mais prévient qu’il n’y a pas encore d'accord politique. A Athènes, on assure avoir reçu « un financement d'environ 85 milliards d'euros » sur trois ans en échange d'une liste d'ajustements budgétaires et de réformes diverses.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Ce 11 août en fin de matinée, la Commission a effectivement confirmé qu’il y a bien un accord de principe entre la Grèce et ses créanciers autour d'un troisième plan d'aide. Les discussions se sont conclues au petit matin, précise-t-on à Bruxelles. Certains points de détail doivent encore être abordés cet après-midi, rien d’insurmontable, explique-t-on à la Commission européenne, même si on le rappelle, le diable se cache souvent dans les détails... « Ce que nous avons à ce stade, c'est un accord au niveau technique. Nous n'avons pas pour l'instant d'accord au niveau politique et c'est ce dont nous avons besoin », a déclaré au cours d'un point de presse une porte-parole de l'UE, Annika Breidthardt.

Ajustements

De son côté, dans un communiqué, le gouvernement grec indique que l'accord assure au pays « un financement d'environ 85 milliards » d'euros. Toujours selon ce document, la Grèce « assure » grâce à cette somme, en échange d'une importante liste d'ajustements budgétaires et de réformes, « la couverture de ses remboursements d'emprunts et des arriérés de paiement de l'Etat pour les trois prochaines années ».

Doutes

Un accord est donc à portée de main. Il faut maintenant l’aval des différentes capitales européennes pour qu’il y ait un accord politique, d’abord au niveau des experts cet après-midi par téléphone, puis probablement ce vendredi 14 août au niveau de l’Eurogroupe. Et c’est là que le bât blesse. On sait que l’Allemagne a émis des doutes sur la faisabilité d’un accord à court terme, que Berlin ne veut pas d’un accord conclu à la hâte.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, va donc prendre la température. Il doit rapidement s’entretenir par téléphone avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et avec le président français, François Hollande.

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