Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Christine Lagarde a reçu une lettre personnalisée qui débute par cette phrase « chère directrice du Fonds monétaire international ». Et elle est signée Euclide Tsakalotos, le ministre grec des Finances. Les trois autres créanciers du pays, la Banque centrale européenne (BCE), la Commission et le Mécanisme européen de stabilité (MES) ont eu, pour leur part, une invitation commune.
Dans ce document envoyé au FMI, le gouvernement grec rappelle qu'il a déjà fait adopter un certain nombre de réformes. Le message est donc clair : il est temps de commencer à discuter du calendrier de l'aide et des besoins financiers, soit 80 à 86 milliards d'Euros.
La Grèce espère un accord d'ici le 20 août. Date à laquelle elle devra rembourser plus de 3 milliards d'Euros à la Banque centrale européenne. Mais les négociations s'annoncent tendues entre les créanciers eux-mêmes. Le Fonds exige une restructuration de la dette grecque, qui représente 180% du Produit intérieur brut (PIB). L'institution rejoint ici la position du gouvernement d'Alexis Tsipras. Mais plusieurs pays européens, qui en détiennent une bonne partie, y sont jusqu'ici opposés.