Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le ministère de la Défense britannique est désormais sur la défensive et martèle que le pays n’est aucunement impliqué dans des frappes aériennes en Syrie. Seule une vingtaine de soldats, dont trois pilotes, agissent sous commandement de nations alliées, un programme au long court qui, a précisé le ministre de la Défense Michael Fallon, existe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et n’est pas secret.
Le problème, c’est qu’en août 2013, le Parlement britannique avait voté contre une intervention en Syrie, à l’époque contre le régime du président Bachar el-Assad pour son utilisation d’armes chimiques. Cette opposition retentissante avait été un camouflet pour David Cameron même si un an plus tard, les députés avaient autorisé l’usage de frappes aériennes en Irak.
Les ministres sommés de s'expliquer
Le Parlement britannique s’apprêtait à débattre à nouveau à la rentrée du bien fondé d’une action en Syrie, à la suite notamment de l’attaque en Tunisie qui a fait 38 victimes, dont trente touristes britanniques. Mais plusieurs députés de l’opposition et l’association Stop the War estiment que ces révélations rendent tout nouveau vote futile et montrent que le gouvernement n’accorde finalement que peu d’importance aux décisions des députés.
Le parti travailliste a donc appelé les ministres concernés à venir s'expliquer devant la Chambre des communes la semaine prochaine.