Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les victimes du massacre de Sousse n’ont pas encore été formellement identifiées par les autorités britanniques, mais déjà les photos et les noms de certaines d’entre elles ont été diffusés par les journalistes. Pendant ce temps, plusieurs familles cherchent désespérément à contacter leurs proches dont ils restent sans nouvelles depuis l’attaque, intervenant dans les médias et sur les réseaux sociaux, car le Foreign Office semble pour l’instant débordé.
Une équipe de l’ambassade britannique en Tunisie est pourtant déjà à Sousse et d’autres agents d’une force de réaction rapide ont rejoint ces responsables pour les aider à identifier les victimes, porter assistance aux blessés et rapatrier les vacanciers qui le souhaitent.
Plus de 3 000 Britanniques sont déjà rentrés dans des avions affrétés d’urgence par leurs tours opérateurs et compagnies aériennes. Bouleversés, incrédules, ils racontent les minutes d’horreur vécue sur la plage et dans l’hôtel et s’estiment extrêmement chanceux d’en être sortis vivants.
Au fur et à mesure que les témoignages des rescapés se multiplient, la question du manque de sécurité dans la station balnéaire revient avec force. Plusieurs vacanciers ont critiqué le fait qu’il n’y ait eu aucun policier armé dans l’hôtel alors que le pays avait déjà été touché par l’attentat meurtrier du musée du Bardo au mois de mars.