Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L'espace d'une minute, le brouhaha habituel de la capitale s'est comme assourdi par cette chaude journée d'été, de nombreux Britanniques se sont immobilisés aux premiers coups de midi dans la rue, dans le métro, dans les écoles et dans plusieurs mosquées tandis que les matches de tennis prévus à Wimbledon ont été différés.
L'Union Jack, le drapeau du Royaume-Uni, est en berne sur les bâtiments officiels notamment Buckingham palace et Downing Street, la reine Elisabeth II et son Premier ministre David Cameron se sont d'ailleurs joints à cette minute de silence alors que les corps des victimes de l'attentat de Sousse continuent à arriver à la base aérienne de Brize Norton.
Frappes aériennes en Syrie
Depuis l'attaque en Tunisie, le gouvernement britannique réfléchit à participer à des frappes aériennes contre l'organisation Etat islamique en Syrie. Jeudi le ministre de la Défense Michael Fallon a officiellement appelé les députés à soutenir ces raids, en plus de ceux déjà menés actuellement aux côtés de la coalition internationale sur le territoire irakien.
Mais le gouvernement avance prudemment, échaudé par le camouflet infligé en 2013 quand le Parlement avait rejeté sa demande d'intervention contre le régime du président syrien Bachar el-Assad. Néanmoins, l'ensemble des députés semble aujourd'hui d'accord pour frapper le groupe EI même si un éventuel vote ne devrait pas avoir lieu avant septembre.