Avec notre envoyé spécial à Athènes, Romain Lemaresquier
Tous les jours, devant les quelques banques encore ouvertes dans la capitale grecque, se forment des queues composées principalement par des retraités qui souhaitent venir retirer une partie de leur pension. C'est le cas de Simoni Vitali, âgée de 68 ans, qui avoue avoir du mal à subvenir à ses besoins avec une pension qui ne dépasse pas les 350 euros mensuels. Malgré ses difficultés, elle dit comprendre le choix du gouvernement d'Alexis Tsipras. « Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une trahison, il n'avait pas d'autres choix. J'espère juste qu'il taxera également les riches. »
Mais pour ceux qui souhaitent prendre leur retraite prochainement et qui ont cotisé pour avoir une pension honorable, cette situation leur semble injuste. « J'étais entrepreneur, propriétaire d'une épicerie, raconte ainsi Giorgos, 57 ans. Je travaillais également dans la construction. J'ai payé à ma caisse d'épargne 880 euros tous les deux mois pendant des années. Etant donné que j'ai des problèmes de santé, j'ai demandé à prendre ma retraite anticipée, mais ma caisse de retraite à tenu à me prévenir que je ne toucherai que 380 euros par mois. Comment je peux vivre avec 380 euros par mois ? »
Les retraités et les jeunes sont les plus concernés par les nouvelles mesures d'austérité proposées par le Premier ministre grec. Ce sont eux qui ont voté massivement « non » lors du référendum la semaine dernière, et ce seront eux qui seront les premiers visés si d'aventure ces mesures entrent en vigueur.