Le renforcement des sauvetages ces derniers mois a permis de faire baisser très nettement le nombre de morts en Méditerranée. Plus de 70 000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes depuis le début de l'année. Et sur les 1800 qui ont malgré tout perdu la vie, 1700 avaient péri avant le mois de mai.
Ce sont les deux grands naufrages d'avril qui ont fait 1200 morts qui ont décidé l'Union européenne à renforcer l'opération Triton, dont le budget a été triplé. L'objectif premier de Triton n'est pas le sauvetage en mer, mais la surveillance. Son renforcement a toutefois permis de retrouver des moyens comparables à ceux de Mare Nostrum. Ce dispositif entièrement consacré à sauver des vies était assumé par l'Italie seul, et Rome y avait mis fin en novembre dernier. Le nombre de morts avait alors grimpé en flèche. Amnesty international a d’ailleurs mis en garde jeudi 9 juillet contre toute réduction de moyens, alors que le nombre de traversées atteint en général un pic pendant l'été.
La marine italienne est au premier plan des opérations de sauvetage, mais des bâtiments britanniques, suédois, irlandais, français et espagnols, ainsi que le Phoenix affrété par une ONG, patrouillent également entre la Libye et l'Italie.