Grèce: les politiques négocient, la population se débrouille

Si à Bruxelles, les dirigeants européens disent désormais attendre des propositions concrètes de la part d'Athènes d'ici jeudi, avant la tenue d'un nouveau sommet des dirigeants européens dimanche prochain, à Athènes, c'est aussi l'attente qui prédomine. Celle d'un accord qui permettrait de mettre un terme à un quotidien qui devient chaque jour un peu plus compliqué.

Avec notre envoyé spécial à Athènes,  Romain Lemaresquier

Chaque jour apporte son lot de surprises. Mercredi, les Grecs ont appris que les banques n'allaient finalement pas rouvrir ce jeudi. Une situation qui dure depuis maintenant huit jours. Seuls les retraités peuvent aller retirer au guichet une partie leur pension une fois par semaine. A Athènes, les habitants semblent tous d'accord sur un point : ils n'imaginent pas de réouverture avant la semaine prochaine, malgré les déclarations des différents ministres.

C'est donc la débrouillardise qui prévaut en ce moment. Les commerces ne sont pas vides, mais ils commencent à connaitre des problèmes d'approvisionnement. Les magasins par ailleurs n'ont plus de petites coupures ou de monnaie et doivent trouver d'autres moyens pour s'en procurer : avec l'aide d'amis, d'autres commerces ou de relations. Dans les distributeurs, il ne reste plus que des billets de 50 euros, alors que normalement les Grecs sont autorisés à retirer 60 euros par jour. Les paiements en carte bancaire sont refusés dans de nombreux commerces.

Quant à l'emploi, si les Grecs acceptent tant bien que mal de ne pas être payés en attendant un accord, cette situation ne va pas pouvoir s'éterniser. Malgré ces difficultés, on sent toujours un espoir ici. L'espoir que l'Europe n'abandonne pas la Grèce. Mais il faudra certainement attendre ce dimanche pour en savoir plus sur l'avenir de ce pays dans l'Union européenne et la zone euro.

Partager :