Grèce: l'inquiétude monte chez les commerçants

La Grèce a vécu une première journée de fermeture des banques et de contrôle des capitaux. Cette mesure s'arrêtera dans une semaine, un jour après le référendum sur les propositions de réformes des créanciers. Pour le gouvernement, il s'agit d'éviter une panique bancaire alors qu'on ne sait toujours pas s'il pourra rembourser les 1,6 milliard d'euros au FMI ce mardi. Pour les commerçants, ces mesures inquiètent, même si elles ne se font pas encore tout à fait sentir.

Avec notre correspondante à AthènesCharlotte Stiévenard

Dans ce magasin d'électronique du centre-ville d'Athènes, quelques acheteurs flânent entre les rayons.

Pour le propriétaire, la fermeture des guichets de banque ne se fait pas encore trop sentir, même si les clients restent prudents : « Ils n'achètent que ce dont ils ont besoin, chargeurs, des câbles, des choses comme ça. Personne ne va changer son ordinateur ou ses équipements ».

Depuis la mi-journée, les distributeurs de billets ont rouvert. Les Grecs peuvent y obtenir 60 euros par jour. Mais ce qui inquiète plus les commerçants, c'est le contrôle des capitaux pour les transferts à l'étranger, comme l'explique Crysta Tsoukala, la gérante d'un supermarché : « La plupart des entreprises ici en Grèce achètent tout depuis l'étranger. C'est très possible que dans une semaine ou deux, beaucoup ne puissent pas nous fournir pour vendre aux gens ».

Ces transferts d'argent à l'étranger restent cependant toujours possibles. Mais ils seront soumis à l'examen d'une commission de validation des transactions bancaires. Elle prendra notamment en compte « l'intérêt public et social »  de la transaction.

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