Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Dans ce magasin d'électronique du centre-ville d'Athènes, quelques acheteurs flânent entre les rayons.
Pour le propriétaire, la fermeture des guichets de banque ne se fait pas encore trop sentir, même si les clients restent prudents : « Ils n'achètent que ce dont ils ont besoin, chargeurs, des câbles, des choses comme ça. Personne ne va changer son ordinateur ou ses équipements ».
Depuis la mi-journée, les distributeurs de billets ont rouvert. Les Grecs peuvent y obtenir 60 euros par jour. Mais ce qui inquiète plus les commerçants, c'est le contrôle des capitaux pour les transferts à l'étranger, comme l'explique Crysta Tsoukala, la gérante d'un supermarché : « La plupart des entreprises ici en Grèce achètent tout depuis l'étranger. C'est très possible que dans une semaine ou deux, beaucoup ne puissent pas nous fournir pour vendre aux gens ».
Ces transferts d'argent à l'étranger restent cependant toujours possibles. Mais ils seront soumis à l'examen d'une commission de validation des transactions bancaires. Elle prendra notamment en compte « l'intérêt public et social » de la transaction.