François Hollande sur la Grèce: «Nous étions tout près d'un accord»

Le président français François Hollande a réuni ce lundi 29 juin 2015, dans la matinée, un conseil restreint à l'Elysée. La réunion était consacrée à la situation en Grèce, alors que le pays pourrait faire défaut demain soir faute d'accord avec ses partenaires de la zone euro. Lors d'une déclaration, le chef de l'Etat a pris acte de l'arrêt des négociations sur le plan d'aide mais se déclare disponible pour recommencer à discuter.

La France est là, mais c'est aux Grecs de revenir à la table des négociations. Tel est le message que François Hollande a voulu diffuser à l'issue du conseil restreint qu'il a réuni à l'Elysée. « Je souhaite que si les Grecs en décident - le gouvernement -, cette négociation puisse reprendre. Mais c'est à eux et à eux seuls de le dire », considère le président français.

Car pour M. Hollande, c'est bien la Grèce qui « a décidé d'interrompre les négociations qui étaient en cours depuis des semaines ». « Je regrette ce choix, parce que nous étions tout près d'un accord », explique-t-il.

Et le chef de l'Etat d'assurer : « La France, elle, elle est disponible, toujours disponible, pour que le dialogue puisse reprendre - puisse reprendre aujourd'hui, puisse reprendre demain. Mais si aujourd'hui, il y a toujours la possibilité d'un accord, demain, cela dépendra de la réponse des Grecs au référendum qui leur est proposé. »

Le 5 juillet prochain, les Grecs participeront à un référendum pour dire s'ils veulent ou non appliquer le programme de réformes que leur demandent leurs créanciers en échange de leur aide. Un choix qui, selon François Hollande, provoque de nombreuses incertitudes et inquiétudes en Europe.

Mais selon le chef de l'Etat, des mesures de protection ont été prises pour éviter le risque de contagion et la France ne subira pas les conséquences de la crise grecque : « Aujourd'hui, l'économie française est robuste, certifie-t-il, bien plus robuste qu'il y a quatre ans, et elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire. »

En prenant la parole, François Hollande a donc voulu aussi rassurer les Français. Il respecte néanmoins la décision prise par le gouvernement d'Athènes. « La Grèce a décidé de consulter le peuple par référendum. Je dois dire que c'est son choix souverain. »

Pour le président, l'enjeu de cette élection sera « fondamental », puisqu'il s'agira selon lui de « savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro ou s'ils prennent le risque d'en sortir ». « La France, elle est pour que la Grèce reste dans la zone euro, précise François Hollande. La France, elle est toujours prête à agir, mais elle ne peut le faire que s'il y a cette volonté commune de parvenir à une solution. »

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