Face à l'évolution de la crise grecque, Hollande se veut prudent

La situation de la Grèce inquiète l'ensemble des capitales européennes. En France, le président François Hollande devait réunir ce lundi matin à l'Elysée un conseil restreint, alors qu'il y a une semaine, le président français prévoyait une sortie de crise imminente.

Trois conseils restreints en moins d'une semaine. Après les écoutes de la NSA, puis l'attentat en Isère, c'est la Grèce qui fait l'objet d'une mobilisation autour du président de la République, mais aussi d'une dramatisation, puisque Manuel Valls a évoqué dimanche le risque réel d'une sortie de la Grèce de l'euro.

Les ministres des Finances ou des Affaires européennes autour de François Hollande, alors qu'en Allemagne, Angela Merkel réunit l'ensemble de la classe politique. MM. Hollande et Tsipras se sont parlé au téléphone ce week-end, et l'Elysée assure, pour répondre au procès en mollesse venu du Front de gauche, que la France s'est opposée samedi à l'exclusion de la Grèce de l'Eurogroupe.

Un conseil restreint à l'Elysée « pour faire le point » ce lundi, à la veille de la date butoir du mardi 30 juin. Objectif : s'interroger sur la stratégie à suivre, une semaine après les déclarations très optimistes et très imprudentes de François Hollande (« on est proche d'un accord », pensait-il alors.

L'Elysée exclut en tout cas une initiative personnelle du président de la République. Autres temps, autres mœurs ; la solution doit être collective, « aucun " superman " ne peut sauver l'Europe », nous dit-on. Pas même Dominique Strauss-Kahn, l'ancien patron du Fonds monétaire international qui s'est fendu d'un vade-mecum de sortie de crise (accessible ici). « Un point de vue parmi d'autres », balaie-t-on à l'Elysée, où l'on tient de toute évidence à banaliser le retour de l'ancien champion des socialistes français.

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