Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
Les Grecs ont perdu l’un de leurs derniers soutiens en la personne de Werner Faymann. Le chancelier autrichien de gauche a en effet lâché Athènes lors d’une interview à la radio publique autrichienne Ö1 le week-end dernier.
« Les Grecs doivent avancer eux aussi. Quand les impôts ne sont pas prélevés et que les riches grecs placent leur argent en Suisse, on ne peut pas rester les bras croisés », explique le chef du gouvernement, obligé de tenir compte de son opinion publique, qui est largement hostile à la gauche radicale grecque et qui plébiscite désormais de nouveau l’extrême droite.
Plus à l’Est, les voisins de l’Autriche ne sont pas plus cléments avec le gouvernement Tsipras. La Slovaquie rappelle qu’en 2011, la Première ministre de l’époque était allée jusqu’à sacrifier son gouvernement pour faire adopter le très impopulaire Fonds européen de stabilité financière.
En Slovénie, où l’on ne vit pas mieux qu’en Grèce, le gouvernement communique sur le fait qu’il aura fallu former pas moins de trois gouvernements successifs pour faire passer des plans d’austérité ces trois dernières années. A chaque fois dans une indifférence médiatique totale.