Avec notre bureau de Bruxelles
Les autorités russes avaient, sous le prétexte infondé d'impôts impayés, exproprié et embastillé le propriétaire de Ioukos, l'oligarque Mikhaïl Khodorkovski, coupable d'anti-poutinisme. La Cour d'arbitrage avait accordé aux plaignants la somme-record de 50,2 milliards de dollars, que les Russes refusent de payer.
Le groupe GML, représentant les actionnaires spoliés, vient donc de passer la vitesse supérieure. Dans plusieurs pays européens, il réclame la saisie-liquidation des biens de toute nature, propriété de la Fédération de Russie, à l'exception cependant de ceux qui seraient couverts par l'immunité diplomatique.
Il y a quelques heures, les principales banques belges, ainsi que plusieurs entités représentant ici différents intérêts russes, ont reçu une circulaire provenant d'une étude d'huissiers de justice, qui leur intiment d'avoir à soumettre sous quinzaine la liste complète des fonds, immeubles, véhicules, valeurs, propriétés de l'État russe, y compris les éventuelles dettes dues à celui-ci.
Une procédure semblable suit son cours en France, où le ministère de la Justice a fait parvenir la semaine dernière aux parquets généraux une note explicative du dossier.