Accord sur la dette grecque: ce qui coince encore

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras poursuit vendredi 12 juin son offensive pour tenter de conclure un accord avec les créanciers de son pays avant fin juin. Ces discussions intenses buttent notamment sur le coût des économies réclamées et le régime des retraites. Deux obstacles majeurs dans la progression des négociations.

Les créanciers de la Grèce lui demandent de trouver 3 milliards d'euros, afin de ne pas aggraver sa dette publique. Problème : les recettes fiscales du pays sont toujours maigres, l'économie tourne au ralenti et l'Etat est à court de liquidités.

Une réforme des taux de TVA permettrait d'améliorer les recettes. Ces taux pourraient passer à 11 % pour les médicaments, l'alimentation ainsi que l'hôtellerie, et à 23 % pour le reste. La Grèce est prête à en discuter, mais propose des TVA plus socialement ajustables.

Et puis, il y a les retraites. Les créanciers veulent de nouvelles coupes, jusqu'à 900 millions d'euros dès cette année et à la hauteur de 1,8 milliard d'euros l'an prochain. Limiter les retraites anticipées, faire payer plus cher les soins de santé aux retraités et supprimer une prime de soutien pour les pensions de moins de 700 euros par mois, voilà les mesures pour limiter le trou.

Il faudra, peut-être, lâcher du lest sur ce point. Le Conseil d'Etat vient en effet de casser les coupes précédentes. Enfin, la Grèce exige que la restucturation de sa dette revienne sur la table des négociations.

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