Prêtez-nous de l’argent pour vous payer nos dettes : voici en clair le sens de la nouvelle déclaration du porte parole du gouvernement. Le ton est plus apaisant que celui des autres membres du cabinet. Nikos Chountis, le vice-ministre des Affaires européennes a emboîté le pas ce lundi au ministre de l’Intérieur en disant que la Grèce n’as pas d’argent et donc ne payera pas le Fonds monétaire international.
Athènes doit en effet rembourser quatre prêts d'un total d’1,6 milliard d'euros au FMI à partir du 5 juin. Le gouvernement d’Alexis Tsipras négocie depuis quatre mois avec ses créanciers de la zone euro et du FMI un accord de prêt de 7,2 milliard d’euros. C’est la dernière tranche d’aide encore due à la Grèce dans le cadre du plan de sauvetage européen. Les discussions achoppent sur la question des retraites et de la réforme du marché du travail, ainsi que sur une hausse de la TVA.
Ces dernières semaines, les autorités grecques ont à plusieurs reprises laissé entendre qu'elle pourraient faire défaut. Mais pour certains responsables de la zone euro il s’agit là d'une stratégie de négociation pour faire pression sur les créanciers.