Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Derrière les manifestants, plusieurs ferrys géants attendent dans la rade du Pirée. C'est le lieu de travail de Giorgos Georgakopoulos. Le président de la fédération des employés des ports de Grèce s'oppose à toute privatisation : « Parce que ça va avoir un impact sur la population locale, sur les importations et les exportations, sur le transport de marchandises et des passagers et aussi sur les travailleurs. On le sait, on le voit en face de chez nous, le géant chinois Cosco a créé des conditions de travail dignes des galères. »
Le géant chinois du fret maritime possède déjà deux terminaux pour le chargement et le déchargement de conteneurs au Pirée. Il était candidat à un rachat plus important, mais fin janvier, le nouveau ministre adjoint à la Marine avait déclaré que le port ne serait pas privatisé. Theodoros Dritsas est aujourd'hui moins clair. « Le gouvernement n'a pour l'instant pas pris de décision. Nous faisons face à de durs dilemmes et des pressions importantes. Tout est ouvert. Nous avançons », esquive-t-il.
Pressé par ses créanciers, le gouvernement d'Alexis Tsipras semble avoir des marges de manœuvre réduites. Une situation qui inquiète les dockers du Pirée.