Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Selon Mustafa Akinci, qui a réservé à Ankara sa première visite après son élection il y a 10 jours, les deux parties sont sur le point de trouver un accord, estimant que le soutien de la communauté internationale en était la meilleure garantie. De fait, si aucune date n'est encore fixée pour la reprise de ces négociations suspendues depuis octobre, les dirigeants nord et sud-chypriotes rivalisent de messages d'amabilité et de déclarations encourageantes.
Car pour la première fois, des deux côtés, on est sur la même longueur d'ondes, celle de la paix qui est le crédo tant de Nicos Anastasiadis que de Mustafa Akinci, sur la base d'une solution fédérale. Et pour la première fois aussi, le reste du monde semble mobilisé dans la même direction. L'envoyé spécial des Nations unies a quasiment établi domicile sur l'île, depuis le début du mois dernier, et tout indique que la reprise des pourparlers est imminente.
Le Royaume-Uni, pays garant, et les Etats-Unis multiplient les signes de soutien. Et pour la Turquie, de plus en plus marginalisée sur la scène régionale et internationale, ce serait le moment de redorer quelque peu son blason ; d'où les propos encourageants du président Erdogan qui appelle la partie grecque à afficher la même détermination, ce qui ferait de 2015 l'année de la paix à Chypre, a-t-il dit.