UE: le russe Gazprom soupçonné d’entrave à la concurrence

Le groupe gazier Gazprom est dans le collimateur de Bruxelles pour des soupçons d'abus de position dominante. La Commission européenne devrait officiellement adresser, ce mercredi 22 avril, sa liste de griefs au géant gazier russe.

La Commission reproche à Gazprom d’entraver la libre circulation du gaz entre les Etats européens et de rendre ses clients captifs. Le groupe russe les obligerait, ainsi, à signer des contrats d’une trop longue durée. Bruxelles soupçonne également le géant gazier russe d’imposer à ses clients des prix excessifs et d'avoir indexé le prix du gaz sur celui, très volatil, du pétrole.

Dans un contexte déjà très tendu entre la Russie et l'Union européenne, la Commission a décidé de s’attaquer à ces pratiques commerciales jugées anti-concurrentielles. Des pratiques qui concernent les pays baltes, la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne.

Le géant russe risque une amende allant jusqu’à 10 % de son chiffre d'affaires. Ce dernier était de plus de 5 000 milliards de roubles (93 milliards d'euros) en 2013. L’amende pourrait donc dépasser les neuf milliards d’euros.

La décision de poursuivre Gazprom a suscité des réactions politiques crispées de la part des autorités russes. Mais aucune réponse officielle pour l'instant. A compter de l’envoi de la notification de griefs, Gazprom aura deux mois pour préparer sa défense.

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