Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Souvent accusé d’être du côté des plus riches, David Cameron a délibérément mis l’accent sur les questions sociales. Au-delà de la réduction du déficit, il a ainsi annoncé une exemption d’impôt pour les plus modestes et surtout l’extension d’une mesure emblématique du gouvernement de Margaret Thatcher dans les années 1980, le droit à la propriété.
Ce programme consiste à offrir aux locataires d’un logement social la possibilité de l’acheter avec une forte ristourne. Le leader conservateur dit vouloir toucher jusqu’à 1,3 million de familles supplémentaires :
« Une génération tout entière sera ainsi assurée d’avoir sa propre maison. Voici le message de notre génération de conservateurs : vous avez travaillé dur, vous avez économisé, ce foyer dans lequel vous vivez vous pouvez désormais l’acheter, il est à vous. Le rêve d’une démocratie de propriétaires est bien vivant et nous vous aiderons à le réaliser ».
David Cameron qui n’a d’ailleurs pas hésité à se déclarer « le vrai parti des travailleurs » espère récupérer les voix des classes populaires séduites par le Ukip de Nigel Farage et les électeurs hésitants du parti travailliste.
Il n’est pourtant pas sûr que se réclamer d’une personnalité aussi controversée que la Dame de fer réussisse à faire décoller une campagne que les conservateurs jugent eux-mêmes très terne et négative.