Kiev et Bruxelles réclamaient une prolongation d’un an, Moscou, de trois mois. C’est cette option qui a été retenue par l’accord. La Commission européenne a finalement invité Kiev à l’accepter. Un accord qui reprend les conditions du précédent, conclu dans la douleur.
Pour le comprendre, il faut remonter à l’arrivée au pouvoir des pro-Occidentaux à Kiev, il y a un an. Moscou décide alors d’augmenter les prix du gaz et, en juin, face au refus ukrainien, stoppe littéralement les livraisons. Il faut attendre le mois d’octobre pour que la situation se débloque et qu’un compromis provisoire soit trouvé avec l’aide de la Commission européenne. Il prévoyait une réduction de 100 dollars par millier de m3, correspondant à l’annulation des droits de douane.
Cet accord arrivait à expiration mardi soir. Une nouvelle coupure des approvisionnements n’aurait pas été critique à court terme, car la période hivernale touche à sa fin mais elle aurait pu le devenir à l’hiver prochain. Avec ce nouvel accord, Kiev devrait ainsi reconstituer ses réserves et assurer la fluidité du transit vers l’Union européenne.
Mais il ne s’agit une nouvelle fois que d’une solution temporaire. Ce conflit gazier récurrent devrait se résoudre fin 2016, avec la décision du tribunal international d’arbitrage de Stockholm.