Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
La télévision russe a l’habitude de suivre tous les faits et gestes du président Poutine. Son absence de plusieurs jours sur le petit écran est donc propice aux rumeurs. Quand mercredi la présidence russe a reporté sans explication la rencontre prévue avec les présidents kazakhs et biélorusses, la blogosphère s'est enflammée : Vladimir Poutine devait être malade.
Aussitôt, le porte-parole de la présidence a assuré qu'il n'en était rien, que le président était en pleine forme, au point qu'une de ses poignées de main pouvait vous casser le bras. Des propos qui ont fait sourire, mais n'ont pas éteint les rumeurs.
Des analystes ont également envisagé une bouderie du président russe, mécontent de la façon dont s'orientait l'enquête sur le meurtre de l'opposant Boris Nemtsov. Jusqu'à ce qu'un tabloïd allemand propose une autre explication : Vladimir Poutine serait en Suisse auprès de l'ex-championne olympique Alina Kabaeva en train d'accoucher. Puis une radio italo-suisse a confirmé que l'ancienne gymnaste avait mis au monde un garçon dans une clinique du Tessin en début de semaine. Pas un mot sur la présence ou non de Vladimir Poutine.
La vie privée du président est un sujet sensible qui a déjà valu sa fermeture à un journal russe en 2008. Le porte-parole du Kremlin a démenti ce vendredi soir que le président Poutine ait eu un enfant. « Cette information ne correspond pas à la réalité », a dit Dmitri Peskov.