Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
« Il y a des raisons de croire que Zaour Dadaïev a avoué sous la torture ». C'est ce que précise Andreï Babouchkine sur son blog, après avoir rendu visite au suspect en prison, en compagnie d'une journaliste.
D'après eux, Zaour Dadaïev a de nombreuses blessures, notamment des écorchures au nez, aux poignets, aux jambes. L'ancien policier tchétchène affirme qu'il a passé deux jours menotté avec un sac en tissu sur la tête.
Il dit également qu'au moment de son arrestation, le 5 mars, il était en compagnie d'un ami, Rustal Yusupov, qui a disparu depuis. Les policiers auraient alors déclaré à Dadaïev que, s'il avouait, son ami serait libéré. Trois autres suspects auraient également été battus.
Le président de la commission de contrôle publique de Moscou a déclaré qu'il allait vérifier les informations d'Andreï Babouchkine. Pour Anton Tsvetkov, à ce stade, les allégations de torture ne sont pas confirmées.
Les interrogatoires ont eu lieu sans la présence d'un avocat. Zaour Dadaïev affirme qu'il a demandé à en avoir un, notamment à ses parents, mais qu'il en est toujours privé.