Ce jeudi matin, le ministère des Situations d’urgence des autorités rebelles de Donetsk affirme qu’il y a eu 32 morts dans le coup de grisou d’hier. Il y aurait en outre une quinzaine de blessés, parfois brûlés.
230 mineurs étaient présents sur le site de Zassiadko mercredi matin, à 5h, lorsque l’explosion s’est produite. Heureusement, l’explosion s’est produite pendant une rotation des équipes, au moment où peu de mineurs étaient au fond de la mine, par 1 200 mètres de fond.
Elle est située à proximité de l'aéroport de Donetsk qui a été le théâtre d'intenses combats jusqu’à sa reprise par les rebelles en janvier, mais l’explosion - un coup de grisou - n'a aucun lien avec le conflit. Au moins dix-sept personnes sont décédées. D’après, les autorités séparatistes qui contrôlent la région il y avait 230 personnes sous terre à ce moment-là et 197 personnes ont pu été évacuées.
Une minute de silence a été observé au parlement ukrainien en solidarité avec les mineurs du Donbass. Le président ukrainien, Petro Porochenko, a présenté dans la matinée ses condoléances aux familles des victimes, et son porte-parole a annoncé qu'une journée de deuil serait décrétée après la confirmation du nombre de morts.
Des violations aux règles de sécurité sont constamment dénoncées par des mineurs du Donbass à Zassiadko. Cette mine est contrôlée par un ancien allié du président prorusse Viktor Ianoukovitch.
Depuis un an, cette mine tourne au ralenti, à cause de la guerre qui fait rage dans le Donbass.
Le conflit en cause ?
La guerre qui fait rage entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses n'est a priori pour rien dans cette explosion mortelle. Cette mine est habituée aux coups de grisou. Il y en a eu six en quinze ans, faisant 150 morts au total.
Là où le conflit intervient, c’est dans les secours apportés après l’explosion. Le pouvoir séparatiste a refusé hier qu’intervienne une équipe de 70 secouristes ukrainiens, affirmant qu’ils pouvaient gérer eux-mêmes les opérations de sauvetage.
Il y a aussi une dimension polémique qui s’est immédiatement imposée, comme toujours dans les conflits séparatistes, les rebelles ne souhaitant pas donner à Kiev l’occasion d’apparaître comme bienfaiteur.