Le sort de Moukhtar Abliazov est désormais entre les mains du gouvernement français. La Cour de cassation, plus haute instance judiciaire française, a rejeté les neufs points soulevés par la défense l'oligarque kazakh mettant un terme à la voie judiciaire.
Cette procédure d'extradition, c'est une histoire ancienne. Détenu en France depuis son arrestation sur la Côte d'Azur en juillet 2013, Abliazov est accusé par le Kazakhstan, la Russie et l'Ukraine de malversations en tant qu'ancien patron de la banque kazakhe BTA.
Ancien ministre, l’homme était devenu l'un des principaux opposants au régime du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev. Emprisonné, puis exilé en Russie avant de fuir à Londres, il avait été la cible d'une dizaine de plaintes en Grande-Bretagne, où la justice avait confisqué son passeport et gelé ses actifs.
Les partisans de l'oligarque déchu estiment que sa vie pourrait être en danger s'il était extradé. C'est désormais au pouvoir politique de décider de l'opportunité de cette extradition. Et là encore, le temps de la réflexion peut être long.