Ukraine: nouvelle illustration du difficile dialogue russo-américain

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov se sont retrouvés ce lundi 2 mars 2015 à Genève, dans un contexte très tendu, pour des discussions sur la crise ukrainienne. Leur entretien a duré 80 minutes, mais rien n’en a filtré pour l'instant. Mais les deux ministres, chacun de son côté, se sont prononcés publiquement après la rencontre.

A en juger par les prestations des deux ministres, qui se sont exprimés séparément ce lundi après 80 minutes d'entretien consacrées à la crise en Ukraine, ledit entretien n’a sans doute pas permis de rapprocher substantiellement les positions américaine et russe sur la question ukrainienne.

Dans son discours devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, Sergueï Lavrov, fidèle à la rhétorique russe actuelle, a accusé le gouvernement ukrainien de soutenir le « néofascisme » et d’avoir imposé le « blocus de facto » à la région séparatiste pro-russe du Donbass. Il a appelé Kiev à y rétablir les services bancaires, le versement des prestations sociales et la liberté de mouvement.

Contrairement au ministre des Affaires étrangères russe, John Kerry a estimé que les accords de Minsk n’étaient pas correctement appliqués sur le terrain. Il a prévenu que si le cessez-le-feu continuait d'être violé, si les pro-russes attaquaient Marioupol ou si l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) n’avait pas accès au contrôle du retrait des armements lourds, des nouvelles sanctions économiques contre la Russie pourraient être introduites dans les jours qui viennent.

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