Avec notre correspondante à Bruxelles,Joana Hostein
C’est la décision du géant russe Gazprom d’approvisionner directement les zones sous contrôle des rebelles dans l’est de l’Ukraine qui a mis le feu aux poudres. La compagnie ukrainienne Naftogaz a apparemment cessé ses livraisons dans les villes de Lougansk et de Donetsk. Un refus qualifié par Vladimir Poutine de véritable « génocide ». Naftogaz ne souhaite plus non plus payer pour ce gaz, faute de contrôle sur les quantités livrées et sur leur utilisation dans l’est du pays.
Du coup, Moscou menace une nouvelle fois de couper le robinet. Un épisode qui rappelle aux Européens le conflit gazier de l’an passé. Gazprom avait alors interrompu ses fournitures à l’Ukraine pendant quatre longs mois, au motif d’impayés trop importants.
L’affaire est prise très au sérieux par les Européens parce que près d’un quart du gaz consommé sur le continent provient de Russie. Et plus de la moitié transit par l’Ukraine.