Le procès fait figure de test en Norvège où, selon les services de renseignement, plus de 70 Norvégiens ont participé ou participent encore au jihad en Syrie ou en Irak. C’est en effet la première fois que la justice recourt à une disposition du code pénal punissant « tout soutien économique ou matériel à une organisation terroriste ».
Or deux des jihadistes présumés, Djibril Bashir et Valon Avdyli, respectivement 30 et 28 ans, sont accusés d’avoir combattu en Syrie dans les rangs du groupe Etat islamique. Le troisième, Visar Avdyli, âgé de 25 ans, est poursuivi quant à lui pour avoir tenté d’expédier du matériel militaire à son autre frère, Egzon, tué en Syrie en avril 2014.
Placés sur écoute et étroitement surveillés par la police, les trois hommes ont été finalement arrêtés en mai 2014. La police redoutait qu’ils commettent une attaque sur le sol norvégien.
Les prévenus ont rejeté mardi tous les chefs d’accusation. La défense compte faire valoir que deux de ses clients se trouvaient déjà en Syrie lorsque la disposition est entrée en vigueur. Les trois hommes risquent jusqu’à six ans de prison.