Les séparatistes se donnent deux semaines pour retirer les armes lourdes de la ligne de front. C’est un commandant rebelle, cité par l’agence russe Interfax, qui en a fait l’annonce ce dimanche, information confirmée par un haut responsable militaire ukrainien. Selon Olexandre Rozmaznine, un accord allant dans ce sens a bien été signé hier soir entre les « présidents » de la République autoproclamée de Donetsk et celle de Lougansk.
C’est là l’un des principaux points de l’accord dit de Minsk 2 qui pourrait entrer en vigueur. Les négociations passées entre dirigeants ukrainien, russe, allemand et français la semaine dernière dans la capitale biélorusse prévoient en effet ce recul des pièces d’artilleries afin d’établir une zone tampon de 50 à 140 km de profondeur en fonction du type d’armes lourdes concernées.
Ce processus devait être précédé d’un arrêt total des tirs, il a été empêché jusqu’à présent par l’offensive rebelle sur Debaltseve. Les séparatistes, qui ont conquis un objectif militaire majeur, entendent-ils désormais respecter l’accord de Minsk ?
Samedi, forces gouvernementales et rebelles ont procédé à l’échange de près de 200 prisonniers, comme le prévoyait, là aussi, l’accord signé à Minsk. Mais pour l’instant, les modalités de ce retrait restent encore floues : les opérations vont-elles commencer ce dimanche ou attendre mardi ?
Kiev s’inquiète, de son côté, de regroupements de troupes et d’armes dans le sud-est du pays, craigant une offensive rebelle sur la ville de Marioupol.