Viktor Ianoukovitch vit désormais en Russie et plus précisément dans une datcha de luxe à Sotchi, selon son ancien voisin moscovite, qui ne l’aura vu que quelques mois dans le quartier très huppé de Barvikha, une banlieue ultra-sécurisée de Moscou.
Dans un premier temps, son périple pour quitter l’Ukraine l’a vu passé dans l’est du pays, son ancien fief politique. Puis, le président ukrainien, destitué par le nouveau Parlement qui l’accuse d’être responsable de la mort de 82 manifestants, s’est acheté une maison de 2800 m². Un manoir situé dans cette banlieue riche de la capitale russe, pour lequel il aurait déboursé la modique somme de 45 millions d’euros.
Selon un conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur, Viktor Ianoukovitch disposerait désormais de la nationalité russe. Une information qui n’a jamais été ni confirmée ni démentie par Moscou. Selon certains experts, les relations entre le président destitué et la Russie ne sont pas au beau fixe. Bien au contraire, les médias russes commenceraient même « une campagne de diffamation » à son encontre, selon Konstatin Kalatchev, un expert politique russe.
Viktor Ianoukovitch est sous le coup d’un avis de recherche international d’Interpol. Et selon cet expert, il ne serait pas surprenant qu’un jour le Kremlin décide de l’extrader.
Une hypothèse à laquelle s'accrochent les familles des manifestants pro-européens décédés, dont certaines continuent toujours de chercher leurs proches disparus lors de la révolution de l'hiver dernier.