Les combats sont particulièrement acharnés autour de la ville stratégique de Debaltseve. Le séparatistes affirment qu’environ six à huit mille soldats ukrainiens y sont encerclés. Le président russe Vladimir Poutine a réclamé tout à fait ouvertement qu’ils déposent les armes avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Toutefois, selon Kiev, « il n’y a pas de troupes ukrainiennes encerclées à Debaltseve ». En revanche, selon un porte-parole militaire ukrainien, les séparatistes font converger des armes lourdes vers la ville. Une cinquantaine de chars, 40 lance-roquettes et autant de blindés auraient traversé la frontière russo-ukrainienne pendant le sommet de Minsk.
Or, Debaltseve fait partie de la zone tampon établie par l’accord signé par l’Ukraine et les forces pro-russes, d’où les armes lourdes doivent être retirées. Les mouvements des troupes sur le terrain ressemblent beaucoup à une course contre la montre pour arriver à contrôler le plus vaste territoire possible avant la mise en œuvre effective du cessez-le-feu.
Le président du Conseil européen Donald Tusk a prévenu : l'UE « n'hésitera pas à prendre mesures » si le cessez-le-feu n'est pas appliqué, a-t-il affirmé ce jeudi soir. Une mise en garde qui fait écho à celle de la chancelière allemande Angela Merkel qui a dit ne pas exclure d'autres sanctions en cas de problème de mise en œuvre de cessez-le-feu en Ukraine.