Ukraine: regain de tension à Debaltseve après les accords de Minsk

L’accord de Minsk reprend en grande partie le protocole signé en septembre qui avait très vite été bafoué. L'accord sera-t-il vraiment appliqué cette fois ci ? Le président ukrainien l'avoue, il ne s'attend pas à une mise en œuvre facile. Sur le terrain, dans l'est de l'Ukraine, la situation est toujours très tendue.

Les combats sont particulièrement acharnés autour de la ville stratégique de Debaltseve. Le séparatistes affirment qu’environ six à huit mille soldats ukrainiens y sont encerclés. Le président russe Vladimir Poutine a réclamé tout à fait ouvertement qu’ils déposent les armes avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Toutefois, selon Kiev, « il n’y a pas de troupes ukrainiennes encerclées à Debaltseve ». En revanche, selon un porte-parole militaire ukrainien, les séparatistes font converger des armes lourdes vers la ville. Une cinquantaine de chars, 40 lance-roquettes et autant de blindés auraient traversé la frontière russo-ukrainienne pendant le sommet de Minsk.

Or, Debaltseve fait partie de la zone tampon établie par l’accord signé par l’Ukraine et les forces pro-russes, d’où les armes lourdes doivent être retirées. Les mouvements des troupes sur le terrain ressemblent beaucoup à une course contre la montre pour arriver à contrôler le plus vaste territoire possible avant la mise en œuvre effective du cessez-le-feu.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a prévenu : l'UE « n'hésitera pas à prendre mesures » si le cessez-le-feu n'est pas appliqué, a-t-il affirmé ce jeudi soir. Une mise en garde qui fait écho à celle de la chancelière allemande Angela Merkel qui a dit ne pas exclure d'autres sanctions en cas de problème de mise en œuvre de cessez-le-feu en Ukraine.

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