Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Leur nationalité n'est pas précisée, mais le communiqué dit qu'ils devraient être expulsés ou peut-être extradés si leur pays d'origine informe les autorités turques. C'est ce que la Turquie est priée de faire et a promis de faire quand les jihadistes présumés viennent d'un pays d'Europe où jusqu'à présent on n'était guère satisfait du manque d'enthousiasme d'Ankara à collaborer dans la lutte contre les réseaux de jihadistes du groupe Etat Islamique.
On ne connaît pas non plus la raison pour laquelle le ressortissant turc a lui été relâché après avoir été entendu par un procureur. Peut-être était-il simplement le passeur des treize étrangers, auquel cas il devrait malgré tout être poursuivi.
Cette arrestation est le signe que les autorités turques accroissent progressivement leur surveillance de la frontière syrienne, comme réclamé depuis longtemps par les membres européens de la coalition anti-Etat islamique.
Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait une première puisqu'il y a deux semaines la police avait déjà arrêté un ressortissant turc rentrant de Syrie. Ce dernier avait avoué son engagement dans l'organisation, mais comme civil soi-disant. Avec plusieurs milliers de sympathisants, voire de membres actifs de l'organisation islamiste sur son territoire, selon un rapport des services secrets publié récemment, la Turquie se refuse à participer militairement à la lutte contre le groupe Etat islamique. Sans doute par crainte de représailles.