Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Je ne vois pas de nouvel effacement de la dette ». Angela Merkel s’est voulue claire. Dans un entretien au quotidien Hamburger Abendblatt, la chancelière souligne que les créanciers privés ont renoncé volontairement en 2012 à 100 milliards de dettes à l’égard de la Grèce.
C’est aussi ce que souligne dans un autre quotidien Wolfgang Schäuble. Le ministre des Finances allemand évoque les prévisions du Fonds monétaire international selon lesquelles la dette grecque doit passer d’ici 2020 grâce à une évolution favorable de 175 à 112% du produit intérieur brut. « Je ne vois pas de raison de spéculer sur un effacement de dettes » conclut Wolfgang Schäuble.
Comme ses partenaires sociaux-démocrates, Angela Merkel se prononce pour un maintien de la Grèce dans la zone euro. La chancelière assure Athènes de la solidarité européenne à condition que les réformes engagées soient poursuivies.
Si on se veut officiellement à Berlin circonspect, les premières décisions du gouvernement Tsipras suscitent l’inquiétude. Et les positions peu compatibles entre Berlin et Athènes expliquent sans doute que la prochaine tournée du nouveau premier ministre grec en Europe ne passe pas par la capitale allemande.