Avec notre correspondante à Strasbourg, Anja Vogel
Aucune interview, aucune déclaration, rien n'a filtré de ce qui aura été une conversation privée à huis clos entre les trois dirigeants. Un dîner informel et amical qui aura duré 3h, avec un menu de discussions particulièrement chargé : l'avenir de l'Europe, des relations franco-allemandes et surtout l'Ukraine et la Grèce.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras sera à Paris mercredi ; Martin Schulz l'a déjà rencontré à Athènes, où il l'a trouvé plutôt accommodant. Ce qui n'a visiblement pas été le cas du nouveau ministre des Finances Yanis Varoufakis qui a annoncé ce vendredi au président de l'Eurogroupe qu'il ne souhaitait pas coopérer avec la mission de la troïka et qu'il ne voulait pas non plus prolonger le programme d'aide financière ; sujet particulièrement épineux et sur lequel Angela Merkel est restée jusque-là intransigeante.
Une cinquantaine de manifestants s'étaient rassemblés à proximité du restaurant Zum Ysehuet (littéralement le «chapeau de fer», en alsacien) pour protester contre les politiques d'austérité. Et à leur arrivée les trois dirigeants ont trouvé sur la table ou Kouglopf enrubanné demandant, en français et en allemand, l'arrêt immédiat et définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim.