Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Greta Ramelli, 20 ans, et Vanessa Marzullo, 21 ans, ont donc passé près de six mois, sans doute entre les mains de différents geôliers en Syrie où elles participaient à un projet humanitaire, avant d’être enlevées. On les a vues, à leur retour à l’aéroport de Rome, très éprouvées. Actuellement, ces jeunes femmes originaires du nord de l’Italie sont interrogées par le parquet antiterroriste de Rome qui a ouvert une enquête sur leur enlèvement, revendiqué par des miliciens syriens du Front al-Nosra, proche d’al-Qaïda.
Le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, lui, s’est exprimé devant le Parlement et a démenti, à sa façon, le versement d’une rançon de 12 millions de dollars, révélé par une chaîne de télévision arabe : « Je tiens à rappeler qu’en ce qui concerne la question des enlèvements, l’Italie s’en tient aux règles et aux comportements en vigueur au niveau international ». A la fin de son intervention, il a lancé un appel à la prudence à tous les coopérants et les journalistes italiens présents dans les pays en conflit ou souhaitant s’y rendre.