Otages italiennes en Syrie: polémique sur une rançon

Au lendemain de la libération des deux humanitaires italiennes Greta Ramelli et Vanessa Marzullo, enlevées en juillet 2014 dans le nord de la Syrie alors qu'elles oeuvraient pour une ONG, le chef de la diplomatie italienne s'est exprimé devant le Parlement. Il a confirmé que les jeunes femmes étaient entendues par le parquet et a démenti, à sa manière, le versement d'une rançon. 

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Greta Ramelli, 20 ans, et Vanessa Marzullo, 21 ans, ont donc passé près de six mois, sans doute entre les mains de différents geôliers en Syrie où elles participaient à un projet humanitaire, avant d’être enlevées. On les a vues, à leur retour à l’aéroport de Rome, très éprouvées. Actuellement, ces jeunes femmes originaires du nord de l’Italie sont interrogées par le parquet antiterroriste de Rome qui a ouvert une enquête sur leur enlèvement, revendiqué par des miliciens syriens du Front al-Nosra, proche d’al-Qaïda.

Le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, lui, s’est exprimé devant le Parlement et a démenti, à sa façon, le versement d’une rançon de 12 millions de dollars, révélé par une chaîne de télévision arabe : « Je tiens à rappeler qu’en ce qui concerne la question des enlèvements, l’Italie s’en tient aux règles et aux comportements en vigueur au niveau international ». A la fin de son intervention, il a lancé un appel à la prudence à tous les coopérants et les journalistes italiens présents dans les pays en conflit ou souhaitant s’y rendre.

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