De notre bureau à Bruxelles,
Le bilan de l’opération antiterroriste de ce jeudi semble maintenant définitif. Au total, douze perquisitions ont été effectuées, essentiellement à Bruxelles et dans l’est du pays.
Elles ont permis l’arrestation de 13 personnes. Il n’y a qu’à Verviers que les suspects ont tenté de résister avec le résultat qu’on connaît : un assaut massif de la police, auquel un seul des trois terroristes présumés a survécu.
Le parquet affirme avoir ainsi démantelé à la fois une cellule terroriste opérationnelle et une cellule de soutien logistique qui s’occupait du financement et du matériel. D’ailleurs, outre diverses armes et du matériel de télécommunication, les perquisitions ont permis de mettre la main sur des uniformes de la police fédérale belge. Pour le parquet, des attentats d’envergure allaient être perpétrés de manière imminente, en particulier contre les forces de l’ordre.
Parmi les conséquences tirées de cette opération par le gouvernement figure l’accélération de mesures déjà prévues, comme la création de quartiers pénitentiaires d’isolement pour les islamistes radicalisés ou la possibilité de mobiliser l’armée pour le maintien de l’ordre. La Belgique appelle par ailleurs à la fin des bavardages en Europe et à la création d’un registre commun des jihadistes ainsi que des données des passagers aériens.
L'armée déployée
Dans le pays, le niveau de menace terroriste, qualifié de « grave », a été relevé d'un cran, à trois sur une échelle de quatre. La Commission européenne a indiqué avoir aussi renforcé sa sécurité. Le Premier ministre, Charles Michel, a annoncé que le gouvernement allait déployer des soldats pour renforcer la sécurité, une première en Belgique depuis une vague d'attentats politiques dans les années 1980.