Avec notre bureau de Bruxelles,
Ce sera finalement un transfèrement et non une euthanasie. Et cela soulage le gouvernement fédéral belge qui n’a pas eu à prendre de décision lui-même, malgré la polémique qui enflait depuis l’annonce de la date et la décision prise en septembre. En effet, ce sont les médecins chargés du dossier qui ont eux-mêmes décidé de mettre fin à la procédure d'euthanasie.
En vertu du secret médical, on ne sait pas ce qui les a poussés à revenir sur l’autorisation qu’ils avaient délivrée il y a quatre mois. Mais beaucoup à l’époque avaient estimé que la demande d’euthanasie de Frank Van Den Bleeken n’était qu’une solution de repli. Certains avaient même parlé d’une forme de chantage pour obtenir du ministère de la Justice qu’il accède à sa demande initiale, à savoir un transfèrement aux Pays-Bas à Utrecht, pour bénéficier d’une thérapie dans un centre médico-légal pour la psychologie et la psychiatrie. Un centre spécialisé entre autres dans les responsables de crimes graves.
L’administration pénitentiaire belge n’offrait en effet que des annexes psychiatriques aux prisons, qui n’étaient pas spécialisées et équipées pour soigner ce genre de cas. Frank Van Den Bleeken sera donc transféré à Gand dans ce nouveau centre psychiatrique légal ouvert en novembre. Le ministre de la Justice fédérale belge a même laissé entendre que son transfèrement aux Pays-Bas serait un jour possible.