Stavros Dimas, le candidat de la coalition droite gauche à la présidence de la République, fait son dernier tour de piste. S’il ne rassemble pas les 180 voix nécessaires au Parlement, des élections législatives seront convoquées. Dans ce cas, c'est la formation de la gauche radicale, Syriza, qui est donnée en tête par les instituts de sondage. Or son chef, Alexis Tsipras, s'oppose aux mesures d'austérité, notamment aux nouvelles coupes budgétaires que le pouvoir en place à Athènes et les bailleurs de fonds de la Grèce préconisent pour 2015.
Reste l’inconnue Aube dorée. Si les 16 voix des élus du parti d’extrême droite venaient s'ajouter aux 168 recueillies par Stavros Dimas au deuxième tour, il atteindrait la majorité de 180 voix requises au dernier tour. Mais pour le parti au pouvoir comme pour le chef d’Aube dorée, Nikos Michaloliakos, il n'en est pas question. Ce dernier est en prison depuis un an avec la moitié des élus de son parti, à la suite de l'assassinat par un militant d'Aube dorée d'un musicien engagé. Le plus étrange, c'est que dans l’attente de leur procès, les élus du parti néonazi vont pouvoir vote depuis leur cellule.