Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
La coalition des conservateurs et des socialistes peine pour l'instant à convaincre en dehors de son camp. Elle anticipait d'ailleurs un résultat de ce type pour ce premier tour. Seuls cinq députés hors de la majorité ont voté pour le candidat du gouvernement. Stavros Dimas ne remplacera donc pas tout de suite Karolos Papoulias, le président actuel.
Mais d'ici les deux autres tours, les choses peuvent changer. Lors du troisième, le 29 décembre, il ne faudra plus que 180 voix et entre-temps le gouvernement peut également proposer un nouveau candidat.
Le risque c'est qu'en cas d'échec, des élections législatives anticipées seront organisées en janvier. Un scénario qui n'arrange pas le gouvernement alors que l'opposition du parti Syriza est en tête dans les sondages. Juste après le vote, le leader de la gauche radicale Alexis Tsipras a déclaré que « la stratégie de la peur a échoué », alors que depuis une semaine, le Premier ministre Antonis Samaras brandit le spectre d'une sortie de l'euro en cas de victoire de l'opposition. En attendant de possibles élections législatives, le second tour de l'élection présidentielle aura lieu, lui, mardi 23 décembre.