Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le premier tour doit avoir lieu la semaine prochaine, et l'opposition n'apprécie pas ce soutien affiché, d’autant que Jean-Claude Juncker a également appelé à ne pas voter en faveur de ce qu'il appelle « les forces extrêmes ». Il n'a pas fait de référence directe au parti de la gauche radicale de Syriza, en première position dans les sondages, mais pour Christos Staïkos, membre du comité central du parti, il a dépassé les limites. « Monsieur Juncker devrait se concentrer sur son rôle au sein de l'Union européenne pour éviter de s'ingérer dans les affaires intérieures du pays et respecter la procédure démocratique », s’insurge-t-il
Une procédure qui veut que, si la majorité ne parvient pas à réunir les 180 voix nécessaires pour élire le président au Parlement, des élections législatives anticipées puissent avoir lieu au début de l'année prochaine. Or l'Union européenne veut éviter un changement de majorité, alors que les négociations pour la fin du deuxième plan d'aide sont en cours. Au parti Syriza, on compte bien en profiter : « Nous allons pouvoir créer un nouveau gouvernement, reprend Christos Staïkos. Il va négocier une nouvelle politique, en dehors des mémorandums et de l'austérité. »
En réaction à la déclaration de Jean-Claude Juncker, Giorgos Katrougalos, député européen de Syriza, a envoyé plusieurs questions à la Commission. Il demande notamment si ce qu'il considère comme une ingérence respecte les traités européens.