Parmi les personnes interpelées figurent quatre femmes, dont une mineure. Les arrestations se sont déroulées à Barcelone, mais aussi dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ainsi qu'à Fnideq, en territoire marocain. C’est dans cette localité, proche des enclaves espagnoles, qu’ont été arrêtés les principaux responsables de la cellule. « Toutes les personnes interpellées sont accusées d'être membres d'un réseau d'envoi de femmes sur le front syro-irakien de l'organisation terroriste Etat islamique », ont affirmé le ministère espagnol de l'Intérieur. Selon les autorités marocaines, les femmes étaient recrutées pour commettre des attentats suicide ou pour être mariées à des jihadistes.
Le phénomène est relativement nouveau en Espagne et il n’atteint pas l’échelle de pays comme la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne, mais il n’en inquiète pas moins Madrid. Les observateurs constatent que le recrutement de candidats au jihad ne cesse d’augmenter cette année, en Espagne, en particulier près des enclaves de Ceuta et Melilla. Les autorités espagnoles redoutent que ces points de passage entre le Maghreb et l'Europe ne se transforment en foyers d'extrémistes capables de frapper l'Europe.
Des opérations identiques ont été menées en septembre. Le chef d’une cellule de recrutement avait alors été arrêté. Le mois précédent, deux jeunes filles avaient été interpelées, à Melilla, soupçonnées de vouloir rejoindre un groupe extrémiste en Irak ou en Syrie. L’une d’elle était âgée de 14 ans.