Costa Concordia : en se sauvant, l'ex-capitaine a suivi son «instinct»

Lors de la dernière audience du procès de l’ex-commandant du Costa Concordia, Francesco Schettino, à Grosseto (Toscane), celui-ci a lourdement accusé l’équipe qui était sur la passerelle, la nuit du 13 janvier 2012. Il n’admet qu’une part de responsabilité dans le naufrage du Costa Concordia, lequel a causé la mort de 32 personnes. Le réquisitoire est attendu fin janvier ou début février 2015. L'ancien capitaine risque plus de 20 ans de prison.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Pour l'ancien commandant du navire, Francesco Schettino, les principaux responsables du naufrage du Costa Concordia, ce sont les officiers et l’équipage qui étaient sur la passerelle la nuit du 13 janvier 2012. « Il est inconcevable que des officiers ne signalent pas au commandant qu’on se dirige vers un rocher », s’est-il écrié lors de la dernière audience de son procès. Et d’ajouter : « Imaginez ce qui aurait pu être fait avec seulement 30 secondes de plus si on m’avait fourni toutes les données. Nous aurions pu éviter le rocher. »

Le navire de croisière a fait naufrage après avoir heurté un rocher au bout de l'île de Giglio, au large de la Toscane. Accusé d’homicides multiples, d’abandon de navire et de dommages à l’environnement, Francesco Schettino a cependant admis une part de responsabilité. Notamment lorsqu’il a déclaré qu' « il y a des moment où l’on suit son instinct. Entre mourir ou me jeter à l’eau, j’ai choisi de monter à bord d’une chaloupe. »

L’ex-commandant du Costa Concordia risque 22 ans de prison, le réquisitoire et les plaidoiries des parties civiles et de la défense auront lieu début 2015. Le procès s'est ouvert en juillet 2013.

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