Procès du «Costa Concordia»: la défense du commandant Schettino réclame un accord à l'amiable

De la barre de son bateau à la barre des prévenus. En Italie, le commandant Schettino répond depuis ce matin, mercredi 17 juillet, aux questions de la justice. C'est lui qui était sur la passerelle du Costa Concordia le 13 janvier 2012. Le paquebot à bord duquel se trouvaient plus de 4 000 personnes avait fait naufrage après avoir heurté un récif. Trente-deux personnes avaient péri noyées. La défense a réitéré sa demande d'un accord à l'amiable, sorte de peine négociée en échange d'une reconnaissance au moins partielle de culpabilité.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

La défense de Francesco Schettino a annoncé d’emblée qu’elle demandera une négociation de la peine, soit trois ans et cinq mois. Mais elle doute que cette requête soit acceptée par le tribunal de Grosseto.

Un tribunal transféré dans un grand théâtre pour pouvoir accueillir plus de 400 témoins et de 250 parties civiles au cours des audiences. Il y en aura 60 au total durant lesquelles l’ex-capitaine du Costa Concordia ne veut pas être filmé, mais des images volées l’ont montré très élégant dans un costume gris tenant toujours entre ses mains un dossier.

A noter aussi la présence de la danseuse moldave Domnica Cemortan, qui était avec lui sur la passerelle de commandement le soir du naufrage. Elle a déclaré à la presse : « Schettino n’est pas le seul responsable, je veux la vérité ».

Par ailleurs, les avocats des parties civiles ont demandé à l’unanimité que la société Costa Croisières ne soit pas acceptée comme partie lésée, car « elle se trouverait dans la position d’accusé et d’accusateur ».

Rappelons qu’au terme d’une procédure négociée, la compagnie a été condamnée à verser une amende d’un million d’euros. Ayant reconnu sa responsabilité administrative, elle devrait ainsi échapper au pénal, ce qui révolte pas mal de rescapés et de familles de victimes.

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