C'est l'incertitude qui fait fuir les investisseurs. Désorientés, ils craignent qu'une impasse sur la scène politique ne bloque les réformes. Cette brusque chute du marché intervient au lendemain de l'annonce de la convocation anticipée de l'élection présidentielle, alors que le vote des 300 députés devait, au départ, intervenir en février.
Mais la coalition conservateurs-socialistes actuellement au pouvoir ne dispose que de 155 sièges. Ce qui rend pratiquement impossible l'élection du président au premier et au deuxième tour, car la majorité qualifiée dans ce suffrage indirect est de 200 voix. Si le vote échoue, il faudra aller aux législatives anticipées, et le résultat n'est pas du tout certain pour l'actuelle majorité.
Le gouvernement Samaras, qui a mis en place sous l'égide de la troïka les réformes nécessaires pour sortir la Grèce de la crise, est détesté par une partie de l'électorat. La gauche radicale arrive en tête des sondages. Une gauche hostile à l'austérité, ce qui fait craindre aux investisseurs l'abandon des réformes économiques.