Il y a un mois, Vladimir Poutine s’est rendu à Belgrade pour essayer d’ancrer l’influence russe en Serbie. Mais le commissaire Johannes Hahn a rappelé dans son interview qu’être candidat à l’adhésion à l’Union européenne exigeait une harmonisation de ses positions politiques avec celle-ci. Une question aussi difficile que celle des sanctions contre la Russie, pays traditionnellement proche de la Serbie, ne peut pas en être exclue.
Pressions « inacceptables »
Le commissaire n’a pas réitéré ces propos lors de sa conférence de presse à Belgrade, mais son interview a largement suffi pour susciter des critiques acerbes du côté de Moscou. Alexandre Loukachevitch du ministère russe des Affaires étrangères a qualifié d’« inacceptables » les pressions exercées selon lui sur la Serbie par Bruxelles. Les méthodes européennes sont, a-t-il dit, « loin d’être civilisées ».
Sur un ton un peu menaçant, il a prévenu la Serbie qu’elle devait bien réfléchir avant de prendre d’éventuelles « mesures restrictives » contre la Russie.