Dans l’immédiat, rien ne permet d'espérer que le cessez-le-feu, existant sur le papier, puisse être vraiment mis en œuvre sur le terrain, bien au contraire. Après les élections organisées par les séparatistes dimanche 2 novembre sans respecter les engagements en la matière, précisés dans les accords de Minsk, les autorités ukrainiennes durcissent leur politique. Elles annoncent une série de mesures visant à renforcer la défense et à isoler les territoires aux mains des séparatistes.
Tout Ukrainien ou étranger devra désormais présenter son passeport pour entrer dans la zone sous contrôle rebelle ou quitter ce territoire. Kiev a également interdit l'accès du reste du pays aux étrangers entrés dans l'Est par la partie de la frontière ukraino-russe sous contrôle des séparatistes. Ces décisions s'inscrivent dans le cadre du durcissement de la politique de Kiev annoncé après les élections séparatistes de dimanche 2 novembre, uniquement reconnues par la Russie.
De leur côté, les séparatistes pro-russes désignent ouvertement le port de Marioupol, au bord de la mer d’Azov, toujours détenu par les Ukrainiens, comme leur prochain objectif. Et il ne sera pas facile de les arrêter.
Aussi bien Kiev que l’Otan évoquent « des quantités importantes » d’hommes et d’équipements militaires, fournies constamment aux séparatistes par la Russie. Ce pays enverrait également des forces spéciales à l’intérieur de l’Ukraine. Tout laisse donc penser qu’une nouvelle étape de la guerre est en préparation.