Les nouvelles troupes défendront les villes de Kharkiv et Berdiansk, la région de Dniepropetrovsk et le port de Marioupol que les séparatistes ont désigné comme leur prochaine cible. Un peu plus tôt, le secrétaire général de l'Otan avait déclaré que des troupes russes se rapprochaient de la frontière avec l'Ukraine. La Russie, ajoutait Jens Stoltenberg, continue d'appuyer les séparatistes en envoyant des renforts matériels et humains dans l'Est ukrainien.
La situation se crispe donc et le plan de paix signé à Minsk début septembre semble bien fragile. Les autorités ukrainiennes considèrent d'ailleurs que les élections organisées par les séparatistes dimanche sont une violation de ce plan. En conséquence, le président ukrainien a appelé lors du Conseil de sécurité et de défense à la suppression du statut spécial accordé aux régions revendiquées par les séparatistes. Ce statut leur assurait une large autonomie et il était au cœur de l'accord de Minsk. Autre mesure de rétorsion, Kiev pourrait stopper les livraisons de gaz et d'électricité à destination de l'est du pays.