Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Les deux grands partis espagnols, PSOE et PP, qui ont - tour à tour - gouverné le pays depuis trente ans, ont des raisons d’être très inquiets. Le parti des Indignés, celui qui est né de la révolte contre l’austérité, mobilise des abstentionnistes et de nombreux nouveaux votants.
Spectaculaire ascension
Après seulement 10 mois d’existence, Podemos devient le favori électoral, jamais cela n’était arrivé. Une spectaculaire ascension qui s’explique par le fait que la récupération économique est très lente et non perceptible pour la majorité des Espagnols. Une famille sur quatre seraient même sous le seuil de pauvreté.
Iglesias, seul leader noté positivement
Autre facteur : le nombre grandissant de cas de corruption dont souffre le parti conservateur au pouvoir. La domination des deux grands partis a vécu. Il faudra désormais compter avec cette jeune et inexpérimentée force politique. Et avec un certain Pablo Iglesias, 36 ans, secrétaire général de Podemos, seul leader du pays noté positivement par l’opinion publique.