La situation reste assez confuse, les tirs à l’arme lourde empêchant d’éventuels observateurs de s’approcher de la zone pour évaluer les dégâts. Selon les autorités ukrainiennes, des combattants ont lancé des assauts contre des postes de contrôle tenus par les forces gouvernementales sur une route qui part de Lougansk vers l’ouest, à la frontière entre les régions aux mains des insurgés et celles tenues par l’armée. Ils auraient à leur disposition une vingtaine de tanks et autant de véhicules blindés.
Le gouverneur de la région de Lougansk, installé à ce poste par les autorités de Kiev, qualifie la situation de critique. Guennadi Moskal affirme que des soldats ont été faits prisonniers. Mardi, au moins un militaire y avait perdu la vie.
L’état-major ukrainien estime pour sa part que les soldats ne sont pas totalement encerclés et qu’il est encore possible de leur envoyer des renforts. Il décrit la situation comme difficile, mais contrôlable.
La bataille d'Ilovaïsk est encore dans tous les esprits. En août dernier, dans cette localité de la région voisine de Donetsk, les forces ukrainiennes s’étaient retrouvées piégées, encerclées par les pro-russes : plus de 100 soldats avaient péri. Pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise, des représentants de l’OSCE ont approché les autorités de la république autoproclamée de Lougansk, mais sans résultat. Et pour cause, les assaillants, une unité de cosaques, refusent de reconnaître l’autorité des séparatistes.