Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Ukraine, Gaza, Irak ou Syrie, l’année 2014 a été riche en événements dramatiques. Difficile pour le comité Nobel norvégien d’ignorer cette actualité, mais a-t-il trouvé dans ces régions des candidats dignes du plus prestigieux prix au monde ? Après deux années de suite où des organisations ont été récompensées, l’Union européenne en 2012 et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques l’an dernier, le comité devrait se tourner vers une figure des droits de l’homme.
Les conditions semblent réunies cette année pour un prix contre les dérives du régime de Vladimir Poutine, par exemple au journal Novaïa Gazeta, l’un des derniers médias indépendants en Russie. La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, icône mondiale du combat pour l’éducation des filles, a un profil idéal, mais elle n’a que 17 ans, sans doute trop jeune pour porter le poids considérable du prix Nobel de la paix. Le médecin gynécologue congolais Denis Mukwege qui soigne les femmes victimes de violences sexuelles au Kivu, est un autre candidat crédible.
Les outsiders pourraient venir de Tunisie : un prix au président Moncef Marzouki et à la centrale syndicale UGTT, serait une manière d’encourager le monde arabe à suivre l’exemple tunisien de démocratisation.