Si la violence a baissé d’intensité en Ukraine, elle continue de faire des victimes. Chaque jour, civils et combattants sont tués ou blessés par des tirs d’artillerie ou des échanges de coups de feu d’armes automatiques, note le rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme. La situation est particulièrement délicate dans le quartier de l’aéroport de Donetsk, mais aussi dans la ville de Debaltseve, important nœud routier et ferroviaire sur la route entre Donetsk et Lougansk, où insurgés et forces loyalistes continuent de s’affronter violemment.
Lourd tribut pour les civils
Les civils continuent de payer un lourd tribut : depuis la mi-septembre, 36 enfants ont été tués et 86 autres blessés. « Des groupes armés continuent de terroriser la population dans les zones qu'ils contrôlent en tuant, enlevant, torturant et maltraitant les gens », note l'ONU, qui fait également état de mauvais traitements infligés aux prisonniers par les forces armées et la police ukrainiennes.
« Situation intenable »
Le rapport relève qu’un grand nombre de combattants étrangers ont rejoint les rangs des séparatistes durant les deux semaines ayant précédé le cessez-le-feu, beaucoup parmi eux semblant venir de Russie. « Depuis près de six mois, les habitants des zones touchées par le conflit armé ont été privés de leurs droits fondamentaux à l'éducation, à des soins, au logement, et au travail », résume l’ONU, qui prévient : « Une prolongation de cette crise rendrait la situation intenable pour des millions de personnes ».